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Découvrez l'Histoire Fascinante des Automates Français.

Claude Vilars

Bienvenue dans l'univers enchanté des automates français du XIXe siècle. En tant qu'expert en art et conférencier, je vous invite à découvrir l'histoire passionnante de ces merveilles mécaniques qui ont marqué leur époque. Ce thème fait partie intégrante de mes cours d’initiation au patrimoine du XII au XX siècle, où je partage mon expertise avec des étudiants et des passionnés d'art. Plongeons ensemble dans ce voyage fascinant à travers le temps.

Léopold LAMBERT – BEBE NICHE – N°55 du catalogue de Lambert  vers 1890. D’ailleurs, Léopold Lambert a été longtemps le contremaître du dernier de la maison VICHY , l’un des plus fameux automatistes de son temps ; il l’a quitté pour fonder sa propre maison, n’hésitant pas à reprendre au passage certains des best-sellers de son ex-directeur – tel le célèbre Cuisinier ivre –, ce qui lui vaudra un procès pour plagiat… Cependant pour notre inventeur, le succès est au rendez-vous dès 1886, grâce à une production de petits et grands automates à têtes de porcelaine, aux visages parfois personnalisés, et souvent dotés de quatre mouvements à la fois. Il faut rappeler que cet artisanat de précision fait aussi travailler plusieurs intervenants extérieurs, mécaniciens, horlogers, fabricants de poupées, modeleurs en carton ou habilleurs. À ce sujet, Lambert s’est adjoint les services de mademoiselle Eugénie Bourgeois, costumière de tous ses personnages et qu’il finira par épouser en 1896. Désormais, la maison se nommera «Lambert-Bourgeois», double appellation dont les initiales ornent toujours les clés fixes des mécanismes. Signe de la bonne santé de l’entreprise : après l’incendie de février 1895 qui devait détruire en partie les ateliers du fabricant, celui-ci reprit une activité florissante jusqu’à sa disparition, en 1935.
BEBE NICHE – N°55 du catalogue de Lambert vers 1890.

Les Origines des Automates Français


La Genèse de la Maison Roullet Decamps

La maison Roullet Decamps, fondée par Jean Roullet en 1865, est l'une des plus célèbres fabriques d'automates du XIXe siècle. Originaire des Abrets, un petit village du Dauphiné, Jean Roullet arrive à Paris à l'âge de 16 ans, sans savoir lire ni écrire. Il apprend le métier d'outilleur et s'installe à son compte dans le Marais, au cœur de la petite industrie parisienne. Son mariage avec Françoise Midon, fille de commerçant, facilite son établissement. En 1867, il présente à l'Exposition Internationale un petit sujet mécanique poussant une brouette, qui remporte une médaille de bronze. Ce succès marque le début de la renommée de la maison Roullet Decamps.


Les Autres Fabricants d'Automates

Parmi les autres fabricants d'automates du XIXe siècle, on trouve Théroude, la plus ancienne fabrique de jouets mécaniques, fondée en 1832. Alexandre Nicolas Théroude est connu pour ses sujets mécaniques complexes et ses groupes de musiciens fonctionnant avec des jeux d'orgues. D'autres noms moins connus, comme Borel, Desrosiers, Maltete, et Thibouville, ont également contribué à l'essor des automates. Après la guerre de 1870, Jean Phalibois, un horloger reconverti, crée des modèles complexes, souvent abrités sous des globes.


L'Évolution des Automates


Les Premières Créations

Les premières créations de la maison Roullet Decamps sont souvent exotiques ou théâtrales. Contrairement aux poupées, les automates sont des acteurs muets destinés à être exposés dans les salons. Leur taille moyenne, de 50 à 70 cm, permet de les placer en bonne place sans être encombrants. Les corps en carton moulé à la main sont animés par des mécanismes sophistiqués. Jean Roullet utilise des têtes en porcelaine pour ses automates, souvent fournies par des fabricants comme Gauthier, Jumeau, et Rabery Delphieu.


Les Innovations Techniques

Au fil des années, la maison Roullet Decamps innove en utilisant des matériaux comme le staff à base de plâtre, plus facile à sceller avec les mécanismes. Les têtes en porcelaine deviennent courantes pour les personnages féminins ou romantiques. En 1892, la maison sort ses modèles brevetés de poupées marcheuses, marquées "Bébé l'intrépide". Ces poupées mécaniques sont équipées de mécanismes complexes qui s'arrêtent lorsque les pieds ne touchent plus le sol.



« La charmeuse de serpent » Automate mécanique à musique Roullet - Decamps, 1902-1906  Certains automates, réalisés en nombre restreint, souvent exceptionnels, sont d’autant plus recherchés.  Créée par Decamps et inspirée par Nala Damajenti, qui se produit aux Folies-Bergère, la Charmeuse de serpent aurait ainsi été fabriquée en une vingtaine d’exemplaires seulement, en raison de sa complexité et de son coût la destinant à une clientèle haut de gamme.  Témoins de leur temps, les fabricants s’emparent des thèmes en vogue. Certains sujets deviennent des classiques, largement diffusés par les catalogues de plusieurs maisons. L’extravagance du monde du spectacle est déclinée sous la forme de clowns, de magiciens et d’acrobates, tandis que l’exotisme s’exprime avec les fumeurs de narguilé, les personnages orientaux ou les musiciens noirs. Tradition ancienne toujours aussi prisée, les singes parodiant les humains sont mis en scène de façon cocasse. La vie quotidienne fournit des sujets charmants dont les activités varient à l’infini. Certains personnages sont produits en séries de cent à deux cents pièces, comme les petites filles fabriquées par Lambert.  L’électricité va bouleverser ce petit monde et créer de nouveaux débouchés pour les plus grandes maisons.
« La charmeuse de serpent »

Automate mécanique à musique Roullet - Decamps, 1902-1906


Les Automates dans la Culture Populaire


Les Vitrines de Noël

En 1909, Gaston Decamps, le fils d'Ernest Decamps, crée la première vitrine de Noël pour les magasins du Bon Marché à Paris. Inspirée par l'arrivée du Commandant Peary au pôle Nord, cette vitrine animée marque le début d'une tradition qui perdure encore aujourd'hui. Les grands magasins français et étrangers adoptent rapidement cette idée, faisant des vitrines de Noël un rituel incontournable.


Les Scènes Animées

Les automates de la maison Roullet Decamps sont utilisés pour créer des scènes animées spectaculaires. En 1945, la première vitrine de Noël après la guerre met en scène "les animaux célèbres" d'après les dessins de Jean Effel. Les années suivantes, des artistes comme Peynet et Dubout contribuent à la création de scènes animées pour les Galeries Lafayette et d'autres grands magasins. Ces spectacles gratuits offerts aux passants déclinent dans les années 1970, remplacés par des marionnettes à fils moins coûteuses.


L'image représente « La Coquette au miroir », un automate emblématique de la maison Roullet-Decamps, datant d'environ 1890. Cette œuvre met en scène une élégante jeune femme vêtue à la mode de la fin du XIXe siècle, tenant un miroir dans lequel elle semble admirer son reflet.  Le corps de l'automate est fabriqué en carton moulé, tandis que la tête en porcelaine offre un rendu délicat et expressif. Les mouvements mécaniques imitent les gestes gracieux d'une coquette se mirant, ajoutant réalisme et charme à cette création.  « La Coquette au miroir » est un témoignage précieux de l'art et de la culture du XIXe siècle, reflétant l'ingéniosité des fabricants d'automates de cette époque. Pour en savoir plus sur ces merveilles mécaniques, rejoignez mes cours d’initiation au patrimoine du XII au XX siècle.
« La Coquette au miroir »

Roullet - Decamps, vers 1890



La Pérennité des Automates


Les Musées et Expositions

Pour préserver l'héritage des automates, deux musées sont créés : le Musée national Decamps à Souillac et Automate Avenue à Falaise. Ces musées abritent des centaines de jouets mécaniques et d'automates âgés de 50 à 120 ans. Les visiteurs peuvent découvrir l'histoire fascinante de ces merveilles mécaniques et assister à des spectacles d'automates.


Les Cours d’Initiation au Patrimoine

En tant qu'expert en art et conférencier, je dispense des cours d’initiation au patrimoine du XII au XX siècle, où je partage mon expertise sur les automates français. Ces cours sont ouverts aux étudiants et au public non averti, offrant une opportunité unique de découvrir l'histoire et les secrets de fabrication de ces merveilles mécaniques.


Conclusion


Un Aperçu Fascinant

Dans cet article, je vous ai offert un aperçu fascinant de l'histoire des automates français du XIXe siècle. De la genèse de la maison Roullet Decamps aux innovations techniques et culturelles, les automates ont marqué leur époque et continuent de captiver les passionnés d'art.


Découvrez Davantage lors de Mes Cours

Pour en savoir plus sur les automates et leur histoire, je vous invite à participer à mes cours d’initiation au patrimoine du XII au XX siècle. En tant qu'expert en art, je partage mon expertise et mes connaissances avec des étudiants et des passionnés d'art, offrant une opportunité unique de découvrir les secrets de ces merveilles mécaniques.



« Bouquetière surprise » Roullet - Decamps Superbe automate représentant une marchande de fleurs. D'une rose se trouvant dans un panier tenu devant elle sort un bébé, tête et mains en biscuit, qui tourne la tête et envoie des baisers.  Belle tête Jumeau à expression caractérisée en biscuit, yeux de sulfure bleu, buste et mains en biscuit. Mécanisme et musique dans le corps : deux mouvements de la tête, du bras droit qui montre un bouquet, du bras gauche qui soulève le couvercle du panier, et du bébé.  Costume riche  Hauteur 68cm Vers 1880 - 1890.
« Bouquetière surprise »

Roullet - Decamps



Pour toute question ou pour en savoir plus sur mes cours d’initiation au patrimoine du XII au XX siècle, n'hésitez pas à me contacter.


Auteur : Claude VILARS



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