Claude VILARS CONFÉRENCIER -EXPERT EN ARTS
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Découvrez l'Histoire des Horloges de Saint-Nicolas d'Aliermont
Mon horloge normande
Qu’elle est douce ta voix
Et que j'aime ton bois
Fleuri d'une guirlande,
Nous passons, tu demeures, ton cœur battra toujours
Toi qui sonnes les heures
Des chagrins et des amours
Pierre Varenne
Introduction
Plongez dans l'univers captivant des horloges de Saint-Nicolas d'Aliermont, un patrimoine horloger riche en histoire et en savoir-faire.
Ces horloges, véritables joyaux du temps, ont marqué l'histoire de la région et continuent de fasciner par leur élégance et leur précision.
Dans cet article, je vous invite à explorer les origines, les techniques de fabrication et l'évolution de ces merveilles horlogères.
Les Origines des Horloges de Saint-Nicolas d'Aliermont
L'Installation des Horlogers Dieppois
En juillet 1694, un horloger de Dieppe, désespéré, récupère les restes d'un mouvement à une seule aiguille parmi les décombres de son atelier. La ville, ravagée par les incendies causés par les Anglais, n'est plus qu'un champ de ruines. Cet événement tragique pousse les horlogers dieppois à s'installer à Saint-Nicolas d'Aliermont, à 13 km de là, où des horlogers étaient déjà établis depuis 1621, notamment un certain Duchaussoy.
Les Premières Horloges de Saint-Nicolas
Les statuts des horlogers révèlent une organisation minutieuse où chaque artisan fabriquait des pièces spécifiques. Le montage était ensuite réalisé en famille, puis avec l'aide des villageois, chacun spécialisé dans une tâche précise.
Les Techniques de Fabrication
La Menuiserie et la Verrerie
Les gaines des horloges étaient fabriquées par des menuisiers de Dieppe ou de Beaubec, experts en confection d'armoires et de buffets.
Les horloges de Saint-Nicolas se distinguent par la « tête » assez imposante par rapport au corps.
La verrerie de Croixdalle, fondée en 1656, fournissait les verres bombés jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
Ces verres protégeaient les cadrans, souvent surmontés de décorations finement sculptées.
Les Mouvements Horlogers
Les horlogers de Saint-Nicolas ont conçu un mouvement original, simple et économique, caractérisé par un balancier court suspendu par un fil de soie ou une lamelle d'acier. Le mouvement était entraîné par un poids de 5 livres, d'abord en pierre, puis en fonte, pendu à une corde tréssée de chanvre ou de lin. Un autre poids servait à entraîner les rouages de la sonnerie.
L'Évolution des Horloges au XIXe Siècle
L'Essor de l'Horlogerie
Au début du XIXe siècle, l'horlogerie de Saint-Nicolas n'était pas encore très organisée. En 1807, le préfet décida d'envoyer Honoré Pons, fils d'un luthier de Grenoble et formé à Paris, pour donner un nouvel élan à l'horlogerie locale. Pons améliora la qualité des métaux utilisés et réintroduisit la division stricte du travail, ce qui lui valut deux médailles d'argent en 1819.
La Production de Masse
Au milieu du XIXe siècle, la population de Saint-Nicolas est de 2 000 habitants environ dont 5 à 600 seulement sont cultivateurs et vivent de la terre. Il y a de 7 à 800 ouvriers et ouvrières occupées spécialement à la fabrication y compris « les artistes » travaillant sur les régulateurs astronomiques, chronomètre de bord pour la marine impériale, à l’horlogerie servant à la télégraphie électrique, à l’horlogerie de pendules de voyage enfin à l’horlogerie de mouvements ordinaires à sonnerie et sans sonnerie.
Les Horloges au XXe Siècle
La Modernisation
Au XXe siècle, Saint-Nicolas d'Aliermont s'est spécialisée dans les réveils et la fabrication industrielle de mécanique de précision.
Les horloges, bien que devenues une branche secondaire, continuaient d'être fabriquées en série, avec des modèles quasi uniques, différenciés par la qualité du bois et la variété des décors.
L'Héritage Horloger
Les horloges de Saint-Nicolas, avec leur cadran de 9 pouces en émail, souvent orné de fleurettes, ont envahi les fermes de la région. Leur élégance et leur prix modique en ont fait des objets prisés. Aujourd'hui, ces horloges restent un témoignage précieux du savoir-faire horloger de la région.
Conclusion
Cet article ne fait qu'effleurer la surface de l'histoire fascinante des horloges de Saint-Nicolas d'Aliermont. Pour en savoir plus, je vous invite à découvrir mes cours d'initiation au patrimoine du XIIe au XXe siècle, où je partage mon expertise en tant qu'expert en art français. Ce thème fait partie intégrante de mes cours, dispensés en milieu universitaire et au public non averti.
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Mon Expertise en Art Français
En tant qu'expert en art français, je m'efforce de transmettre ma passion et mes connaissances à travers mes cours.
Les horloges de Saint-Nicolas d'Aliermont sont un exemple parfait de l'ingéniosité et du savoir-faire des artisans français.
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Auteur : Claude VILARS expert en Arts
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