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Claude Vilars

LES ARMOIRES DE NORMANDIE (3) LES SCULPTEURS VIROIS LES BANVILLET

Dernière mise à jour : 26 juin


La sculpture viroise est une forme d’art en Normandie qui se caractérise par la finesse et la richesse des motifs sculptés sur le bois. Les sculpteurs du Bocage Virois ont su faire chanter la gouge et « le » ciseau en nous laissant deviner la symbolique d’une rose, d’un couple, d’un animal ou d’une scène de la vie quotidienne. Ces œuvres témoignent de la culture et de l’histoire de cette région, ainsi que du savoir-faire et de la créativité de ses artisans. La sculpture viroise est un patrimoine à découvrir et à valoriser.
Draperie de fleurs et feuillages encadrée par des passementeries

Au début du XIXe siècle viennent s’installer des sculpteurs dans la région viroise. La Graverie, Viessoix, Landelles, Tinchebray et bien entendu Vire se réclament d’avoir été le sein de la plus grosse production du mobilier populaire de l’époque.

Il est bien évident que ces artisans ne se sont pas contentés de satisfaire la demande locale, mais ont aussi largement diffusé leur production ; Le plus souvent par le truchement de menuisiers, plus ou moins éloignés, qui envoyaient (quelquefois même sans en avertir leurs clients) les parties des meubles qui étaient à sculpter. On trouve notamment des armoires de conception typique de Villedieu ou St-Lo, décorées de sculptures viroises.


L’architecture antique et moderne a souvent recours à la feuille d’acanthe comme élément décoratif. Ce motif végétal, qui imite les feuilles découpées et épineuses du genre Acanthus, originaire du bassin méditerranéen, se retrouve sur les chapiteaux des colonnes, les frises, les corniches et les frontons de nombreux édifices. La feuille d’acanthe symbolise aussi la maîtrise et la résilience face aux difficultés de l’existence, grâce à sa capacité à se régénérer et à s’adapter à son environnement.
Feuille d'acanthe surmontée d'une rose et d'un bouton de rose

Le nom le plus répandu est certainement celui des BANVILLET.


Nicolas-François Banvillet, fils de Richard Banvillet, est né à Mesnil-Auzouf en 1784. Il épouse Marie-Jeanne Levallois. Son apprentissage s’est effectué dans divers ateliers de la région. Il trouvera là, les lignes essentielles de sa production, qu’il saura utiliser au mieux quand il aura loisir de laisser libre cours à son imagination personnelle. Parmi les travaux réalisés, il y eut un aigle de lutrin pour l’Eglise de Viessoix. Les stalles de cette même église seraient également son œuvre. Peu à peu il cesse d’emprunter les motifs d’autres ateliers pour créer les siens propres. On peut, notamment, lui accorder l’initiative d’utilisation et d’interprétation personnelle des outils de jardinage et attributs de pêche et chasse.

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, on assiste à un essor sans précédent de la chasse française. Sous Napoléon III et la révolution industrielle, toute la société française découvre les plaisirs de la chasse. Facilitée par les innovations technologiques en matière d’armement, et l’avènement du chemin de fer qui met la campagne à portée des citadins, la chasse devient un loisir populaire.  Claude VILARS expert en arts
LA CHASSE: les différentes représentations sont la besace le cor de chasse le fusil avec poire à poudre et poire à plomb ainsi que le gibier à plumes et le gibier à poils

Charles-Gustave Banvillet. Il apprend son métier dans l’atelier paternel et y reste toute sa vie. Sa production est facile à identifier il signait et datait, au crayon, sur le centre intérieur du plafond de ses meubles : "J’ai été fait par C.G. BANVILLET en 18."

François Banvillet. D’abord établi à la "Grainonière" (lieu-dit où était l’atelier du Père) puis au "Clos" et à la "Personnerie". Il décéda à l’hospice de Vire.


Auguste-Alphonse Banvillet. Fils de François Banvillet, dernier sculpteur de la famille. Il mourut en 1896 à l’âge de 36 ans.



L’attribution à un de ces menuisiers change la valeur d’une armoire normande.


Dans 95 % des cas, l’armoire normande est en chêne, bois très prisé dans la moitié nord de la France, pour la confection de meubles de ce type. On les reconnaît à leurs doubles portes, à leurs pieds galbés et à leur corniche saillante. Les sculptures sont différentes d’une armoire à l’autre, car elles étaient réalisées à la demande de la famille et personnalisées
Corniche à décrochements ornée de six rangs de sculptures

Vous pouvez consulter les deux articles précédents sur les armoires Normandes, et une suite sera donnée.

par Claude Vilars expert en arts


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