les sculpteurs virois
Au début du XIXe siècle viennent s’installer des sculpteurs dans la région viroise. La Graverie, Viessoix, Landelles, Tinchebray et bien entendu Vire se réclament d’avoir été le sein de la plus grosse production du mobilier populaire de l’époque.
Il est bien évident que ces artisans ne se sont pas contentés de satisfaire la demande locale, mais ont aussi largement diffusé leur production. Le plus souvent par le truchement de menuisiers, plus ou moins éloignés, qui envoyaient (quelquefois même sans en avertir leurs clients) les parties des meubles qui étaient à sculpter. On trouve notamment des armoires de conception typique de Villedieu ou St-Lo, décorées de sculptures viroises.
Le nom le plus répandu est certainement celui des BANVILLET.
Nicolas-François Banvillet, fils de Richard Banvillet, est né à Mesnil-Auzouf en 1784. Il épouse Marie-Jeanne Levallois. Son apprentissage s’est effectué dans divers ateliers de la région. Il trouvera là, les lignes essentielles de sa production, qu’il saura utiliser au mieux quand il aura loisir de laisser libre cours à son imagination personnelle. Parmi les travaux réalisés, il y eut un aigle de lutrin pour l’église de Viessoix. Les stalles de cette même église seraient également son œuvre. Peu à peu il cesse d’emprunter les motifs d’autres ateliers pour créer les siens propres. On peut, notamment, lui accorder l’initiative d’utilisation et d’interprétation personnelle des outils de jardinage et attributs de pêche et chasse.
Charles-Gustave Banvillet. Il apprend son métier dans l’atelier paternel et y reste toute sa vie. Sa production est facile à identifier il signait et datait, au crayon, sur le centre intérieur du plafond de ses meubles : "J’ai été fait par C.G. BANVILLET en 18."
François Banvillet. D’abord établi à la "Grainonière" (lieu-dit où était l’atelier du Père) puis au "Clos" et à la "Personnerie". Il décéda à l’hospice de Vire.
Auguste-Alphonse Banvillet. Fils de François Banvillet, dernier sculpteur de la famille. Il mourut en 1896 à l’âge de 36 ans.
L’attribution à un de ces menuisiers change la valeur d’une armoire normande.
Les meubles normands sont réputés pour leur style unique mêlant sobriété et élégance. Les matériaux de prédilection sont le chêne et raremenrt le merisier qui offrent robustesse et chaleur aux armoires, buffets, bahuts et dressoirs typiques de la région. Aujourd'hui, de nombreux menuisiers sculpteurs contemporains perpétuent ce savoir-faire d'excellence.
Vous pouvez consulter les deux articles précédents sur les armoires normandes.
Au musée de VILLEDIEU LES POÊLE une belle collection du patrimoine normand.
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